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 Gwendolyn O. Valentyne, ces mots que l'on cache dans le silence et que l'on coupe du regard.

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Gwendolyn O. Valentyne

Gwendolyn O. Valentyne[i][color=#336699]Sweet[/color][/i] & [b][color=#333366]Spicy[/color][/b]
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MessageSujet: Gwendolyn O. Valentyne, ces mots que l'on cache dans le silence et que l'on coupe du regard.   Gwendolyn O. Valentyne, ces mots que l'on cache dans le silence et que l'on coupe du regard. EmptyDim 8 Fév - 16:53

« J-James ! C'-C'est quoi la barbe blanche d-dans le ciel ?! »

« QUI EST-CE ? »
♦♦ NOM :: Valentyne
♦♦ PRÉNOM :: Gwendolyn Orion.
♦♦ ESPÈCE :: Hybride colombe.
♦♦ AGE :: 18 ans.
♦♦ DATE DE NAISSANCE :: 19.03.1996
♦♦ AGE EN APPARENCE :: None.
♦♦ ORIENTATION SEXUELLE :: C'est une notion qui lui est étrangère.
♦♦ LOGEMENT :: Résidence Eden - Immeuble N°2, 5ème étage, porte 23.


« DERRIÈRE L'ORDI ! »

♦♦ AGE :: 16 n'années presque 17 !
♦♦ OU TU AS CONNUS LE FOFOW ? :: ... LAWL.
♦♦ DES COMMENTAIRES ? :: Des commentaires ?
♦♦ FEAT :: Nill - Dogs Bullet & Carnage.

« HISTOIRE. »
Papa disait toujours qu'un jour tout nos rêves se réaliseraient, peu importe ce que pouvait en être le prix. Et, comme moi, tu l'écoutais, sagement blottie dans les draps dans lesquels il nous bordait avec une attention méticuleuse, tendre, patiente. Il ne s'était, pour ce dont je puisse me souvenir, jamais préssé. Jamais nous ne l'avions vu partir en trombe comme semblent le faire la plupart des adultes. Jamais personne n'avait dû l'attendre. Il n'avait jamais eu quelqu'un à attendre non plus, certainement. Et, sages petites filles que nous étions, élevées dans ce cadre idyllique, loin du bruit, du danger, de l'extérieur, nous n'avions pour sûr aucun soupçon sur l'identité de celui qui prenait si grand soin de nous. Après tout, il n'avait jamais levé la main sur toi, ni même sur moi, et n'avait jamais rien que levé le ton. Nous l'écoutions, simplement, avec respect, confiance, comme si ces mots qu'il prononçaient étaient tout notre univers. Gwendolyn, le sais-tu, maintenant ? Il était tout ce que j'avais. Avec toi, il était tout ce dont j'avais besoin. Et tes yeux, tes grands yeux bleus, reflet des miens comme si nous n'étions que la semblable projection dans un miroir encore intact des brisures du monde, jamais n'avaient soupçonné quoi que ce soit. C'est pour ça, Gwendolyn, ma Gwendolyn, que je te demande de me pardonner. C'est pour ça que, quoi qu'il advienne, tu dois t'enfuir. Maintenant que mon histoire s'arrête, la tienne peut commencer. Et, de ce cadeau empoisonné qui t'a tant faite souffrir sans le moindre râle, je veux que tu te délis du poids. Si tu dois être libre, je te donnerais cette liberté. Ma liberté. Mon nom. Mon avenir. Et tout ce sans jamais t'incomber le poids de ce passé désastreux, tragique, dans lequel se mélangent sang et eau, dans lequel je t'ai tant menti... Papa ne reviendra pas, Gwendoyn. Il ne reviendra pas, il n'a jamais existé.


Tu regardais par la fenêtre, avec ce regard de petite fille égarée dans son propre jardin, comme si tu ne savais déjà plus où se posaient tes pieds, alors même que cette pièce nous ne l'avions jamais réellement quitté. Ce n'était plus ce ciel si bleu, si clair, qui nous tentait, mais son nom, que nous ne prononcions jamais, comme s'il avait eu la capacité de nous jeter un mauvais sort. Il n'était pas difficile de savoir combien ce mot te brûlait les lèvres. Juste un souffle, juste un soupir, et je distinguais les syllabes venimeuses glisser dans l'air comme un nuage portant tout ce que le monde refusait de dire. Le Ciel. Papa n'avait de cesse de dire qu'il nous était interdit. Qu'il nous ferait du mal, nous qui en étions déchues. Et, dans mon idiotie, je gardais mes mots, je te préservais, tentant dans ce vide dans tes yeux de discerner encore la présence de celle qui m'avait été enlevée et qui jamais ne m'avait été rendue. Que t'avaient-ils fait, Gwendolyn ? Où étais-tu partie ? Tes mains bougeant, tu les posais contre ce verre froid où déjà leur contour se dessinait. Depuis des jours, des semaines peut-être, il n'y avait plus que moi dans cette pièce spacieuse. Trop spacieuse pour que le moindre de nos souffles ne résonnent pas. Ton corps était là, enveloppe gardant un lien entre ce bas monde et l'endroit lointain où avait dû être envoyé ton esprit, mais, telle une poupée ne se mouvant que par gestes lents, maladroits, tu ne répondais qu'à l'appel de cordes invisibles faisant gesticuler tes membres. Ma voix ne suffisait plus à te faire revenir. J'étais impuissante à leur massacre, à ce carnage dont il te rendait victime. Et, sage, de ce petit sourire qui ne quittait plus tes lèvres sans jamais avoir le moindre sens, tu suivais. Le vent rentrait encore par un carreau fissuré, par-delà ces barreaux métalliques entre lesquels s'étaient précédemment glissé tes doigts. Je frissonnais, observant avec une peine infinie que ton corps s'était immobilisé. Le froid non plus ne t'atteignait plus. Tu baignais, très loin, trop loin de moi, dans ce monde où je te pensais au cœur de sucreries, de douceurs de miel, dans un panorama où tout tes songes se mêlaient entre eux pour te cacher cette vérité, cette réalité qui te déchirais. Tu deviendrais folle. De jour en jour, tu succomberais un peu plus à cette folie. Et un jour, il serait trop tard.Un jour, tu ne serais plus capable de revenir, tu resterais coincée entre ces deux rives si distantes l'une de l'autre. Il était de mon devoir, pour pouvoir revoir tes yeux briller de cet éclat emplit de candeur, de faire quelque chose. Je n'avais pas su te protéger, je n'avais pas su t'éviter ce supplice que ton corps subissait sous prétexte d'une jeunesse plus résistante. J'étais faible. Mais si je pouvais t'aider, alors, je le ferais.

La porte s'ouvrait, avec lenteur, cette même lenteur qui prolongeait à l'infini ce son de grincement serrant ma mâchoire. Ils allaient recommencer. T'emmener loin, encore une fois, le moment d'une heure, ou deux, pendant laquelle ils te briseraient jusqu'à te rendre en miettes, et te rendraient à moi dans un état si désastreux que je ne saurais plus quoi choisir entre larmes et cris. Les protestations étaient inutiles, vaines. Et tu le savais toi-même. Tu te laissais soulever du sol comme si tu n'étais qu'un morceau de chiffon traînant sur celui-ci. Je regardais, sans pouvoir bouger le moindre membre, figée dans ma terreur d'être emportée tout comme toi, tes jambes traînant sur cette surface écœurante. Tes longs cheveux blonds, qui n'avaient pas été coupé depuis si longtemps, pendaient mollement le long de tes courbes frêles. Nous avions faim. Et ton corps montrait combien cette famine te tuait à petit feu. En écarquillant les yeux, je me figeais un peu plus encore, mes muscles se tendant comme dans l'attente d'un bond salvateur. Je ne pouvais pourtant toujours pas bouger. Et ta voix, que je n'avais pas entendu depuis ce qui me semblait être une éternité, me parvenait comme un songe s'effaçant à l'éveil.

Emil...?

Je me braquais. Ils ne pouvaient pas te retirer à moi encore une fois. Parce que tu étais là, n'est-ce pas ? Tout ce temps, tu avais été là. Tu n'avais jamais rien que tenter de fuir, jamais tu n'avais tenté de te sortir de leurs griffes. Toujours, tu gardais ce sourire qui, même si vide, me donnait l'impression que jamais tu ne me laisserais derrière toi. C'était moi l'aînée de nous deux, mais la plus forte, ils avaient raison, c'était bel et bien toi. Ton corps, ton caractère, ces écoutilles que tu t'imposais pour ne pas me faire fondre sous ce poids posé sur tes épaules, ce poids que tu préférais subir seule plutôt que de le partager avec moi. Ce n'était pas logique. Je n'avais pas ma place. Tu étais celle qui, comme le jonc, pliait sans jamais se briser. Je tentais tant bien que mal de tirer sur mes forces, pour m'élever, me redresser, tendre au moins la main vers toi qui t'étais retournée et, toujours avec cette mollesse désinvolte, espérais que ton bras pourrait faire route vers le mien. C'était peine perdue. Je retombais lourdement sur le sol, les larmes ne parvenant plus à être retenues par le trop fin voile de mes paupières. Je ne pouvais plus me voiler la face. Tu souffrais. Même cette froideur qui t'envahissait ne pouvais pas te protéger de ce qu'il t'arrivait. Même ces yeux défait du monde ne pouvaient pas t'illusionner au point de te couper de la douleur. Tes cris, tu les gardais à l'intérieur, là où ils résonneraient mieux, là où tu espérais qu'un jour quelqu'un les entendrait. Je n'étais pas cette personne. J'étais trop égoïste pour ça. Je ne songeais qu'à moi, à chaque fois qu'ils s'emparaient de toi. Je ne songeais qu'à ma chance de ne pas être leur cible. Je me répugnais. Je me donnais envie de vomir. Et, alors que ta silhouette disparaissait à travers la porte qui se refermait avant un lourd son de verrou, je succombais à mes craintes. Que te faisaient-ils encore, ma Gwendolyn...? Des cris s'élevaient, çà et là, alors que je savais que ton corps était traîné dans les couloirs, face aux cellules des autres qui devaient pour certains te regarder avec compassion, pour d'autres se terrer dans l'ombre de leur geôle par peur d'être emmener eux aussi. Et quelques uns seraient choisis. Parmi ceux qui semblaient être les plus résistants, même parmi ceux-ci, très peu reviendraient. Les frères et sœurs séparés. Des enfants qui, tout comme nous, avaient vu leur destin se sceller en une simple soirée. Ils n'agissaient jamais de jour, lorsqu'ils privaient tout ces bambins de leur famille. Et nous, nous que nos parents avaient délaissés, nous avions été des cibles de choix. Des enfants que jamais personne ne chercheraient. Dont jamais personne n'entendrait parler. Nos prénoms, j'étais seule à les avoir trouver, quand ces brutes avaient demandé quel prénom nous devrions chacune oublier. Orion. Tu étais Orion, pour eux. Ils avaient osé, bien plus que de nous voler notre liberté, s'accaparer le moyen de nous nommer. Et dans le vide de cette pièce désormais trop grise pour moi, j'oubliais un peu plus mon prénom, se noyant sous ses couches de crasse qui recouvraient ma peau d'originaire si pâle. J'étais née ainsi.

Par cette nuit calme, à la fraîcheur douce, un 19 mars, je pu voir ton visage d'ange pour la première fois. Née depuis 9 ans déjà, arpentant ce monde depuis 3 ans déjà, je te récupérais d'une mère infidèle à son mari. Tu aurais dû mourir. J'aurais dû mourir aussi. Cette nuit quand, sans savoir nager, j'ai plongé dans l'eau récupérer cette lange dans laquelle tu étais si paisible, comme si tu savais que j'allais venir te chercher, nous aurions du périr toutes les deux. Tu n'étais rien pour moi. Rien qu'un bébé que ce monde refusait. Rien qu'un bébé si semblable à moi. Élevée par les nonnes d'une église qui avaient caché pendant longtemps ma présence à leur mère supérieure, j'avais fini sans plus rien, sans le moindre espoir, dans un monde où même la chaleur du temps ne parvenait pas à apaiser ce froid mordant ma peau. J'arpentais les rues, les villes, les unes après les autres, prononçant à chaque personne que je croisais ce nom qui aurait tout aussi bien pu disparaître sous la neige de ce jour funèbre où les miens avaient péris. Le destin m'avait choisit unique survivante. Le destin avait prononcé sa parole et, si simple, je devais continuer ma route. Mais dans quel but ? Ce jour-là, je croyais certainement qu'il était mon but de te sauver. De te protéger. De t'éloigner de cet univers qui ne voulait pas remarquer que tu étais là, que tu souriais, que tu respirais, que tu pouvais encore réussir là où les autres n'avaient pas su avoir assez de cœur. Depuis, même maintenant, je me demande encore comment j'ai réellement réussi à prendre soin de toi. Je ne sais plus combien de fois j'ai rampé à la porte des gens en suppliant pour que l'on te nourrisse. De nombreux bons cœurs auront prit soin de nous, des cœurs auprès desquels nous aurions pu vivre. Mais toujours notre histoire nous rattrapait. Toujours ses haillons dont je nous habillais, glaner çà et là, rappelaient que nous n'avions pas de valeur. De nombreuses fois j'ai songé à te laisser au pied d'une maison. Mais je ne savais pas qui ouvrirait la porte. Je ne savais pas si la porte s'ouvrirait réellement pour toi. Et ton sourire, ce visage rondelet, baladant avec lui cette innocence qu'aucun orage n'affole, qu'aucun cri ne blesse, me murmurait que nous devions faire notre route ensemble. Je savais que je n'étais pas capable de prendre soin de toi, que je devrais toujours m'appuyer sur les autres. Mais nous n'avions que nous-même, n'est-ce pas ? En me redressant, tremblante, découragée et honteuse, je regardais le sol où restaient encore les flaques minuscules de mes larmes. Ta voix avait encore disparue. Comme une touche de peinture bleue dans l'océan, tu ne résonnais plus à mes oreilles. Tu avais encore été emporté loin de moi. Sortant de mes souvenirs, de mes horizons, de tout ce qui avait pu me faire tenir à cette misérable vie qui avait été la mienne, je me relevais, les jambes aussi molles que du coton, pour tenter de marcher jusqu'à cette porte qui était la barrière ultime entre toi et moi. Un jour, ils ne pourraient plus nous séparer. Je serais seule à le faire. Je voulais me le promettre à moi-même, te libérer.

Malgré toute ma bonne volonté, à chaque fois qu'ils t'emportaient, je n'étais pas capable de te délivrer. Ton corps jonchait le sol, après chaque sortie, ton sang se rependant sur cette surface qui au fil des jours me semblait de plus en plus semblable à une pourrissante vase de terre. Ils prêtaient attention à ce que tes entailles ne s'infectent pas, à ce que tu ne perdes pas conscience, à ce que ton cœur ne cesse pas de battre et, dans ces gestes qui se répétaient de plus en plus souvent dans une même journée, j'observais la possibilité qu'ils ne finissent par te changer de pièce pour que tu ne sois pas mise en danger. Je devais attendre. Encore un peu. Juste un peu. Juste un peu et tout prendrait fin. Pourtant, un jour, ma confiance fondit sur elle-même.

Gwendolyn, tes yeux, ils me regardent, n'est-ce pas ? Je ne veux pas penser que je deviens folle. Je ne veux pas me dire que tu regardes réellement en face de toi comme si tu pouvais voir à travers ma chair. Ton corps étalé sur le sol, ta tête sur mon bras alors que nous nous serrons l'une contre l'autre, je cherche encore ta présence. Et tes yeux qui me fixent, donnant dans cette insistance l'impression que tu ne me vois pas, se perdent certainement dans l'obscurité de mes iris noisettes comme dans tant d'autres univers où te recroqueviller. Glissant les mains dans ton dos, alors que ton visage se crispe dans une expression douloureuse, j'effleure à peine ces plumes. Mon cœur ne peut pas s'épargner ce choc. Ce goût amer qui râpe contre ma langue, glissant dans ma gorge avec un dégoût m'ordonnant de rejeter ce que je n'ai même pas mangé me trouble. Ta chair, sous mes doigts, s'agite presque, se pliant comme ton caractère à chaque mouvement, comme s'il était plus simple de ne pas donner le moindre signe de défense, de refus. Tu es un ange, maintenant. Un ange à la blancheur incontestable. Là où je sombre dans les ténèbres, là où tout m'emporte loin de toi, tu brilles de ta candeur, de ce sourire qui, sitôt la douleur partit, se glisse à nouveau à tes lèvres rosées comme un charme m'imposant cette tendresse envers toi. Rien ne peut te toucher, à nouveau, ou c'est tout du moins ce que tu aimerais croire, ce que tu espérerais réalité. Ce blanc te va si bien... Si bien que s'en est douloureux. Une part de moi perd déjà la raison. Pourquoi est-ce toi que l'on maltraite avec autant de plaisir ? Pourquoi est-ce toi qui, assez idiote pour ne plus même t'agiter, arbore dans ton dos ces deux ailes divines, si petites, si frêles, si vulnérables, si pitoyables ? Pourquoi est-ce toi que l'on aime...? Mes yeux se troublent. Ma vision vacille et, déjà, tes doigts fins se posent sur mes joues, me rappelant encore à partager dans le silence le plus bourdonnant cet instant. Je m'éloigne de ma route. Et mes larmes sont jalousie. Et mes caresses sont griffures. Encore une fois, dans ta fragilité, dans tout cet être que tu es que mon corps m'ordonne de briser comme un morceau de sucre, tu me tentes. Et, la porte s'ouvrant encore, je ferme les yeux. Du bruit à l'extérieur parvient à mes oreilles et, en me redressant, venant embrasser ton front, je me détache de toi. A Dieu, ma Gwendolyn. Que ce bon Dieu au-dessus de notre tête te reconnaisse comme sa fille, qu'il te permette de ses ailes de partir au loin. Un éclat de verre. Je m'en saisi et, de mes mains tremblantes, de mes jambes soutenant mon poids d'une force quasi miraculeuse, je m'élance. Une grande lumière blanche. Un retentissement soudain, le son d'une détonation puis ce cri, ce noir qui me happe.

Pardonne-moi, Gwendolyn... Je crois que je n'ai pas réussi...

Que croyais-tu voir, alors, ma Gwendolyn ? Tes grands yeux bleus, j'aurais pu le jurer, me regardaient à nouveau, s'étant remplit un instant d'une hésitation vacillante, d'une peur effroyable. Ton corps secoué par les sanglots se recroquevillait sur le sol, te laissant ramper vers moi alors que je te regardais en échange. Ce flot écarlate s'enfuyait de mes lèvres alors que je tentait tant bien que mal de te sourire, parce que je savais que te quitter sur des larmes marquerait ton existence toute entière. Le scientifique, au sol, criait encore de douleur, se tenant des mains le ventre sans plus nous prêter attention. Et, en te redressant, me fixant alors que tes yeux s'emplissaient de larmes, tu me hissais contre toi, posant ma tête contre tes cuisses, tes mains caressant mes joues de tendresses maladroites. Il n'y avait certainement aucun moyen pour nous d'être heureuses, mais je voulais essayer. Je voulais au moins crever la peau de l'une des ordures qui t'avait changé en merveille d'atrocité, et moi en monstre de jalousie. Dans le fond, je n'étais pas certaine que cet acte pourrait assurer ton bonheur mais je l'espérais et, alors que je sentais tes pleurs tomber contre mon visage, y glissant des sillons salés, je me laissais tomber dans ce vide abyssal qui happait à chaque seconde un peu plus de moi. J'allais disparaître. Disparaître parce que c'était la seule solution pour que tu puisses exister. Et, à ce moment précis où je pensais succomber à la folie de la douleur, je réalisais enfin pourquoi je t'avais prise avec moi, pourquoi je n'avais jamais été capable de te laisser derrière moi. Tes prunelles ne voyaient jamais le monde avec sévérité. Peu importe combien l'on pouvait te blesser, tu n'étais pas vile, tu pardonnais et souriais avec simplicité. Et, pour cela, je savais que peu importe mes erreurs, tu ne me laisserais jamais tomber. J'avais deviné, en tentant de t'élever dans l'ombre jusqu'à ce que nous y soyons plonger, que je pouvais modeler ton caractère à la clémence qui aurait balayé toute vérité me concernant. J'avais fais du mal. L'eau qui m'avait toujours fait si peur, qui m'avait fait tout perdre, t'avait offerte à moi comme un présent divin. Au final, je t'aimais certainement pour moi-même. Et parce que tu ne savais faire que m'aimer. Je n'aurais jamais su te demander pardon suffisamment pour le mal que je t'aurais fais depuis le début même de ton existence, alors que je savais que le destin t'avait déjà condamnée à un triste sort, mais j'espérais, par ce courage dont j'avais fais preuve, pouvoir mériter ton pardon. Et alors que les sons fondaient sur eux-même, des cris déchirant parfois le voile froid de la mort me guettant, je te sentais contre moi. Tes frêles bras m'entouraient alors que ta tête se logeait sous la mienne, et ton contact fut la dernière chose que cet univers eu l'amabilité de m'accorder. Dans un petit sourire vide, je savais que le rose pâle de mes joues allait s'en aller et je ne tentais plus d'aller contre. Mourir à tes côtés était tout ce que je pouvais espérer, mon étoile.

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Le froid. Le bruit. Les cris. Le sang. La peur. Tout se mêlaient dans l'effroi de cette précipitation qui faisait presque tourner les murs. Et, se soulevant encore avec difficulté, les mains sur les murs pour tenter de ne pas fondre sous son poids, cette frêle silhouette se déplaçait avec lenteur là où cette foule paniquée autour d'elle s'enfuyait dans la hâte. Emil était partie. Elle était resté auprès d'elle de longues minutes durant, lui caressant les joues, sentant ce liquide chaud glisser contre sa robe jusqu'à ce qu'il se refroidisse. Et, en passant, quelqu'un l'avait prise par le bras pour la soulever et tenter de l'emmener avec lui. Bien tôt, il l'abandonna à son sort, la trouvant certainement trop encombrante pour qu'il persiste à s'en préoccuper, et, si loin de sa cellule, la fragile Gwendolyn errait dans l'espoir de pouvoir revenir à l'unique bonne âme qu'elle avait pu connaître. Mais ces couloirs étaient tous les mêmes, si bien que bientôt elle cessa d'observer où ses pieds se posaient, se contentant de ne pas marcher sur les corps qui, étrangement, gisaient sur le sol. Ses longs cheveux blonds passaient devant son visage alors que, la tête basse, elle vacillait. Il fallait tenir encore un peu, juste un peu, et elle retournerait certainement à Emil qui aurait guéri. Parce qu'elle ne pouvait pas partir ainsi, cesser de bouger et ne plus faire que ça, exister sans réellement le faire, laissant derrière elle un corps dont l'esprit semblait s'être détaché ? Bientôt, elle se remit à pleurer. Elle avait comprit, au travers de la douleur qu'elle avait ressenti auparavant, qu'il y avait des violences qui ne sauraient être décrites. Et, dans ses yeux embués par les larmes, elle se demandait si sa fidèle amie devait subir la même chose, quelque part loin, dans un choc si violent qu'elle n'était plus capable d'y réagir. Un bruit sourd se répercuta de plus en plus proche d'elle, des voix qu'elle entendait par-dessus les cris paniqués et, bientôt, un mur s'ouvrit sur lui-même. Dans la peur, la surprise aussi sûrement, elle fut projetée à terre, ce choc lui faisant vaguement seulement réalisé qu'un duel de titan avait lieu tout près. Un homme, dont les cheveux avaient une couleur pâle, et dont les yeux ressemblaient dans leur couleur à ce liquide dont s'était séparé Emil, l'observa quelques instants et, le trouvant de toute beauté, elle ne pu s'empêcher de rougir. Était-il un prince ? Venait-il la sauver de cette souffrance qui déchirait sa poitrine ? Allait-il pouvoir sauver son amie et leur offrir ce ciel dont le nom avait été banni ?

Il l'emporta avec lui, et, lui offrant le soleil, lui fit réalisé que tout était perdu. Il n'y avait plus de promesse. Plus de souffrance, mais aussi plus d'amitié. Elle avait tout perdu. Emil était "morte", selon les mots de celui qui se révéla s'appeler James. Mais qu'est-ce que ce mot voulait bien pouvoir dire ? Pendant de longs mois, elle ne bougea pas, se contentant de filer devant elle, se nourrissant à peine de ce que cet être lui ramenait. Il prenait grand soin d'elle, veillait à ce que ses ailes ne s'infectent pas, à ce qu'elle ne perde pas plus de poids que la légèreté qu'elle avait déjà. Et Gwendolyn, peu à peu, s'ouvrit à lui, s'ouvrit au monde. Il était le seul à rester avec elle, désormais. Et, libérée des chaines des expériences qu'elle avait subit, elle pouvait vivre comme elle le voulait à ses côtés. Sans réellement s'en rendre compte, elle qui ne savait rien des sentiments qu'elle n'avait jamais exploré, dont elle doutait tant, elle finit par en tomber amoureuse. Mais tout lui faisait si peur, l'émerveillait tant, qu'elle ne savait plus regarder les jours qui s'écoulaient, uniquement capable d'observer ceux qui s'étaient écoulés déjà. Et s'il disparaissait ? Et s'il s'en allait ? Et s'il l'abandonnait ? La blondinette prit conscience de son ignorance, et, craignant malgré tout de le lassé, lui qui répondait toujours à ses questions, se fit la promesse d'apprendre autant que possible. Elle étudia donc, lisant à chaque instant où James la laissait seule, tentant dans cette même lancée de trouver cure à la maladie qui semblait toucher l'homme qu'elle aimait et qui le rendait parfois si agressif envers les gens, qui avait donné à ses yeux cette couleur sanglante, à ses cheveux cette couleur de pureté immaculée.

Rapidement, cela fit un an qu'ils vivaient ensemble. Et Gwendolyn avait prit confiance en lui, si bien qu'elle lui laissait de plus en plus souvent le privilège d'entendre cette voix d'enfant qui la gênait tant. Leur amour, réciproque pour le peu qu'elle pu en comprendre, se renforça si bien que James ne laissa plus personne s'approcher de trop près de l'hybride sur laquelle il veillait jour et nuit, gardant toujours un œil sur elle même à distance quand elle jouait dans l'herbe. Il avait fallu s'éloigner du laboratoire, bien évidemment, et si la vie n'avait pas été une suite de luxe, elle avait su malgré tout leur offrir de quoi vivre et ce paisiblement. Bien qu'ils aient tout les deux du longtemps cacher leur nature, lui étant un vampire et elle le résultat d'une expérience l'ayant privée de l'humanité à laquelle elle n'avait pratiquement jamais goûter, il arriva un jour où le gouvernement communiqua à qui voulait bien l'entendre la nouvelle sur la création d'une île où toute créature dites de "inhumaines" pourrait avoir une vie acceptable et acceptée, et ce sans avoir à cacher ses particularités. James fut d'abord retissant à l'idée de confier son existence mais aussi celle de sa compagne à un gouvernement qui semblait si peu préoccupé par le bien être des créatures de l'ombre, mais Gwendolyn pour sa part trouvait ce fait enchanteur. Un endroit où elle n'aurait plus à cacher ses ailes, où le vampire trouveraient peut-être des semblables. Elle ne lui demanda donc qu'une fois, un matin qu'ils s'étreignaient dans l'obscurité d'une chambre d'appartement étroite. Ils n'auraient plus à se préoccuper des finances, et pourraient vivre normalement. Ses grands yeux saphirs se figèrent dans ceux rubis de son amant et, d'une petite voix, elle murmura cette demande hésitante. En la serrant doucement contre lui, si tendrement comme par peur de la briser en milles morceaux, le vampire fermait les yeux dans un soupir résigné. Il était temps de déménager.  

Dans les cartons, Gwendolyn regardait le ciel, assise sur le bord de la fenêtre, ses jambes jouant dans le vide. Il n'y avait pas grand-chose à craindre du fait qu'il habitant au rez-de-chaussée, et qu'au pire des cas l'hybride aurait fini sa chute dans un épais tas d'herbe. Malgré cela, James qui pliait leurs quelques affaires gardait un oeil sur elle et, en tournant la tête vers lui, elle lui sourit tout bas, ses joues rosées d'un rougissement adorable. Finalement, ils s'en allaient. Et ne partaient pas n'importe où, bien sûr, mais bel et bien pour l'île Eden, pour la résidence qui en portait le même nom, dans laquelle tant d'autres espèces les attendaient. Elle imaginait déjà des gens mi-homme mi-poisson, des volatiles comme elle, des vampires comme James, et, en continuant à battre des jambes, elle se mit à dodeliner de la tête sur une musique imaginaire. Elle voulait habiter haut, près du ciel, elle voulait se sentir comme les oiseaux auxquels elle avait subtiliser les ailes. Et, lorsque les affaires furent finalement toutes empaqueter, elle exposer son idée à James concernant le fait d'habiter au dernier étage. Le vampire, réaliste malgré sa nature si irréelle en elle-même, proposant plutôt d'habiter à l'avant-dernier étage. Il savait combien d'étages possédait l'immeuble dans lequel ils allaient aller vivre, et il préférait pouvoir le quitter d'un bond sans risquer de se briser quelque chose. Et même si Gwendolyn risquait certainement la crise cardiaque à le voir faire, parce qu'elle n'arrivait même pas à imaginer ledit bond, elle accepta le compromis, trouvant qu'elle avait été déjà bien assez égoïste en l'entraînant avec elle là-dedans.


« CARACTÈRE. »
Que dire du caractère de Gwendolyn ? A vrai-dire, il est assez simple, aussi simple qu'elle même en somme. Ou tout du moins, il l'est en apparence. Mais qu'il a-t-il comme sous-entendu ici ? Cacherait-elle quelque chose ? Il va falloir lire, pour être au courant de ce qui peut se balader réellement dans les recoins de son esprit que tous pensent si vide.

Tout d'abord, il faut savoir que l'hybride est très curieuse. Et si elle n'a de cesse de poser des questions à James, qui semble toujours aussi lassé mais pas agacé de ses interrogations pour autant, c'est bien parce qu'elle possède cette envie mystérieuse de découvrir tout ce qui l'entoure comme si ce monde était une suite de son corps. Ayant vécue presque l'intégralité jusque là de sa vie recluse dans un laboratoire, à ne pouvoir voir qu'une faible parcelle de ciel à travers des barreaux, elle voue une fascination sans limite à chaque nouvelle chose. Il n'est pas rare de voir ses lèvres remuer dans le silence, comme si elle répétait à tue-tête un mot pour être certaine de ne pas oublier la façon dont l'a prononcé le vampire. Dans le même principe, il est possible de la voir, parfois, agiter ses mains dans l'air devant elle, son index dessinant les courbes de lettres alors qu'elle tente d'écrire un mot dans l'air de façon invisible, comme pour vérifier qu'elle sait comment écrire ce dernier. Peut-être est pour elle un véritable jeu, plus que quelque chose qu'elle prenne réellement au sérieux, mais Gwendolyn aime à se rappeler elle-même chaque chose qu'elle a apprit pendant une journée à la fin de celle-ci, remontant le temps dans sa mémoire pour se remémorer chaque action, chaque nouvelle information. Sa capacité d'apprentissage, par chance, semble être inépuisable et ainsi la jeune femme peut emmagasiner aussi bien des détails inutiles que des éléments importants. Bien qu'il soit évident qu'elle n'ai pas la même notion d'utilité que les gens, en partant du principe qu'elle ne savait pas ce qu'était la pluie lorsque James l'a délivrée. Pour elle, dans son esprit, chaque chose est d'une importance cruciale. Et là où vous ne verrez qu'une bête lampe de chevet, elle verra un morceau d'étoile illuminant une pièce comme dans un enchantement.

Malgré son manque de connaissances évident, Gwendolyn possède une grande imagination, une imagination très fertile qui se plaît à souvent changer les serviettes de table en pétales de fleurs, le balais dans le placard en dragon à combattre, un James endormi en prince que la princesse doit réveiller d'un baiser. Très créative, elle possède cette capacité qu'ont les enfants à pouvoir se distraire à l'aide de bien peu, sans que le temps ne leur paraisse long du fait d'un ennuie qu'elle ne ressent presque jamais, trouvant sa vie passionnante. Autant vous dire que cette petite princesse est capable de s'amuser à ne pas marcher sur les espaces entre les bandes blanches des passages piétons, à faire des cercles dans de la boue avec un bâton de bois, qu'elle peut s'inventer de véritables romans en jouant dans l'herbe, et ce pendant des heures et des heures. Comme tout bambin, bien que son âge ne s'accorde pas réellement à ce fait, dix-huit ans étant généralement plutôt l'âge des prises de conscience, l'hybride ne se décourage devant rien. Aucun intempérie ne l'empêchera de s'occuper. Et s'il faut monter la tente à la base prévue pour aller en extérieur à l'intérieur de l'appartement, eh bien elle le fera d'elle-même, sans demander d'aide à James pour ne pas encombrer de son temps de broutilles pareilles, bien qu'il soit une évidence qu'il ne la laisserait pas faire, certainement de peur qu'elle ne se fasse du mal à ainsi vouloir se débrouiller toute seule. La plupart du temps, c'est d'ailleurs James qui empêche à ces jeux enfantins de tourner au vinaigre. Plus d'une fois elle aura glissé sur une plaque de verglas, rattrapée de justesse par le vampire qui garde toujours un œil sur elle pour éviter les catastrophes.

Lorsqu'elle s'expose à de pareils dangers, les épaules de l'hybride ont tendances à se remonter un peu contre les coins de son visage, la laissant penaude. Elle n'aime pas que James s'inquiète pour elle, bien qu'elle sache que sa condition d'hybride l'expose à une vie très courte et à une constitution terriblement fragile. Pour cela, elle tente toujours de garder une certaine attention à ce qu'elle fait, montrant même une forme de minutie timide lorsqu'il s'agit d'aider le vampire à désinfecter les plaies avec lesquelles il rentre parfois à l'appartement. Sa maladresse, provoquée par son esprit très étourdit et distrait si facilement, semble la couper de la maturité qu'elle est censé posséder à son âge mais aussi la maintenir dans un perpétuel air de bonne enfance qui irradie autour d'elle une naïveté incroyable, capable d'attirer les gens à elle même quand elle tente de se faire discrète. En dehors de cela, la donzelle aux yeux à la couleur de l'océan est une personne très joyeuse, très insouciante, et qui a le cœur sur la main. Même si elle garde toujours ses distances avec les gens, lorsque quelqu'un rentre dans sa vie pour devenir son ami, elle fera alors tout les efforts du monde pour cette personne, n'hésitant pas à se mettre en danger si le besoin est, car elle possède une vision très idéalisée de l'amitié, vision qu'Emil lui a donné de par son sacrifice pour elle. 

Traumatisée d'ailleurs par la perte d'Emil, par la révélation du fait que son existence soit tout sauf normale, mais aussi par la découverte d'autres créatures souffrant des mêmes maux qu'elle, Gwendolyn s'exprime très peu, ou alors dans des phrases très hésitantes, dans lesquelles elle est tout à fait capable de bégayer trois fois sur le même mot, comme si elle ne savait absolument pas le prononcer. Et cette petite bouille n'est de toutes façons pas à l'aise avec la communication orale ou physique avec les étrangers. Sa voix d'enfant d'à peine huit ans est mignonne au point qu'à l'entendre sans la voir l'on puisse croire que nos oreilles ont repéré une version miniature. Cette voix si fragile, si petite, si aiguë, c'est pourtant sa voix la plus naturelle, une voix à cause de laquelle elle se sent encore moins encline à communiquer avec les gens. Très peureuse, voire pleurnicharde lorsque James n'est pas auprès d'elle, elle parle presque exclusivement avec celui-ci, ou en sa présence, comme pour être certaine que l'on ne se moquera pas d'elle. Parce que, oui, ayez l'idée de séparer ces deux-là et c'est le désastre. James vous décapitera certainement d'un coup net pour voler rejoindre sa bien-aimée, et Gwendolyn ne sera plus qu'une silhouette recroquevillée sur le sol, pleurant toutes les larmes de son corps. Ayant une peur que le vampire ne sait pas rassurer de perdre celui-ci, d'être abandonnée, la blondinette ne supporte pas d'être éloignée de ce garde du corps albinos et s'assure toujours de marcher à la même vitesse que lui, autant que ce peu soit possible pour elle, afin d'être certaine de ne pas être laissée derrière.

Soucieuse de l'état de celui qu'elle aime, dont le corps est de glace, dont la vie ne connait pas de fin, elle apprend perpétuellement, lit sans cesse, arrivé les temps où elle se retrouve seule à l'appartement sans s'en inquiéter, pour tenter de trouver un remède à ce qu'elle pense être une "maladie" ayant contaminée le vampire. Ainsi, parce qu'elle ne suit pas les yeux fermés les légendes dont James lui-même doute parfois, elle se trouve savoir la plupart des capacités physiques accrues des vampires, leur alimentation, leurs environnements de prédilection pour le repos, mais aussi tout ce qui peut concerner leur façon de se nourrir. Gwendolyn est donc, bien qu'elle ne puisse que feindre l'ignorance, parfaitement au courant des chasses de James, pendant lesquelles il la pose généralement trop haut pour qu'elle puisse descendre d'elle-même, lui imposant ainsi d'attendre avec l'appréhension que quelqu'un ne meurt. Parce que s'il y a bien une vue qu'il faut éviter à Gwendolyn, c'est celle d'un corps inerte pour une raison évidente d'arrêt cardiaque total. Et pourquoi ? Parce qu'à la vue d'un cadavre, d'une personne ayant perdu suffisamment de sang pour ne plus en bouger, l'hybride se bloquera immédiatement dans une sorte d'état de choc la préservant de toute menace dans une cage imaginaire dans laquelle enfermer sa conscience. Elle ne vous regardera pas, se contentant de fixer droit devant elle, un faible sourire sur les lèvres sans aucune signification, et il se trouvera très difficile de la sortir de cet état comme second.

« PHYSIQUE. »
Ce que l'on voit de Gwendolyn n'a pas changé depuis longtemps, ou alors bien peu. Ce n'est pas que le temps lui soit inconnu, que vous corps connaisse l'immortalité et donc la beauté éternelle comme pour les vampires, les anges ou les elfes. Non, c'est que son hybridation a presque totalement stoppé la croissance de son corps ne prenant donc en un an pas vraiment plus que quelques mois, quelque chose comme deux ou trois. Et là où beaucoup aimeraient avoir la même particularité, Gwendolyn aime n'apprécie absolument pas ce fait, bien qu'elle, de son air étourdi, n'y prête pas attention sans cesse. Pour faire clair, ce n'est pas un complexe pour elle.

Mais que voit-on donc de Gwendolyn lorsqu'on la croise dans la rue ? La réponse est évidente : ses ailes. Minuscules, bien qu'elles grandissent mystérieusement, les ailes de la blondinette ornent son dos, leur base parfois cachée par ses cheveux. A l'heure actuelle encore trop petite pour que la demoiselle puisse voler avec, elles ne lui servent foncièrement à absolument rien, et sont même une source d'inquiétude permanent pour James. En effet, en cas de danger, en cas de panique, réagissant selon ses émotions, de façon plus ou moins inconsciente, celles-ci s'agitent, tentant de battre pour soulever un corps bien trop lourd pour elles. Là où l'inquiétude de James prend place c'est que malgré le travail très soigneux des scientifiques, les ailes de la petite Gwen ne semblent pas avoir parfaitement cicatriser. Ainsi, fréquemment, sous son agitation, celles-ci saignent t-elles en r-ouvrant quelque peu les sortes de fissures que la peau de l'hybride a dû subir pendant l'opération fastidieuse ayant servit à la rendre ainsi. Le reste du temps, cependant, ses ailes servent à Gwendolyn dans le sens où les gens les trouvent le plus généralement terriblement mignonne, à croire, pour beaucoup, qu'elle ne serait pas hybride mais ange. Ce que notre demoiselle de toute gentillesse n'est pourtant pas.

La deuxième chose que l'on voit chez Gwendolyn, ce sont bien évidemment ses cheveux. Longs, lisses, ils lui arrivent à peu près jusqu'aux hanches et possèdent la couleur du soleil, la couleur de l'or. Une frange parfois en désordre cache son front, quelque peu grand faut-il avouer, mais pour lequel James ne peut pas se plaindre de ne pas avoir la place de déposer des baisers. Les trois quart du temps, les cheveux de l'hybride sont lâchés, principalement parce qu'elle a bien du mal à les attacher toute seule, demandant même parfois à son vampire de le faire pour elle non sans un embarras commun dans ces moments-là. Lorsqu'ils sont noués, ces filaments de blés, à la fois souples et solides, si doux qu'on se plait à y glisser les doigts comme à travers un rideau de soie fine, peuvent passer par tout type de coiffure, leur propriétaire ayant la chance de posséder un visage fin et enfantin, un visage de poupon aux joues toujours décorées d'un léger rougissement naïf, que ce soit aussi bien des couettes hautes qu'une queue de cheval, en passant par un chignon lâche ou encore une longue tresse desserrée. Très enfantine, elle se plaît parfois à essayer de les attacher toute seule, ce qui en général ne donne rien de bien compliqué mais de toujours aussi adorable. Les cheveux de Gwendolyn subissent le temps comme ceux de beaucoup de personnes, ondulant jusqu'à presque boucler lorsque le temps est à la pluie, lorsque l'humidité règne dans l'air. Et, bien qu'elle en prenne soin au point de parfois les brosser plusieurs fois par jour, elle ne peut pas palier à ce fait naturel, même si cela l'arrange parfois de pouvoir changer un peu de type de cheveux.  

Souvent, les gens se perdent dans les yeux de la petite demoiselle. Grands, aussi ronds que des perles, que la lune lorsque sa vue est entière, ils promettent et offrent le ciel sur le même ton. D'un bleu presque divin, semblant irréel, ils laissent parfois les gens se demander si Gwendolyn y voit quelque chose mais, rassurez-vous, bien que sa vue soit abîmée et moins performante que celle d'humains normaux, elle voit parfaitement sur plus loin que cinq mètres, ce qui, en soit, est amplement suffisant pour pouvoir repérer James. Ses grands yeux trahissent toujours les émotions de leur propriétaire. Si elle est heureuse, triste, en colère, si quelque chose l'effraie, vous le verrez tout de suite dans ces deux-là, miroirs des émotions qui l'agitent sans cesse. Et même s'ils sont capable de mentir, principalement quand elle ne veut pas inquiéter le vampire, les yeux de Gwendolyn ne tiennent jamais plus longtemps que quelques secondes leur mensonges, après lesquelles il est fort probable qu'elle se mette à pleurer comme si la fin du monde arrivait. La chose amusante avec ces iris bleus, c'est que leur teinte peut parfois changer. Elle n'aura jamais les yeux verts, ou alors peut-être sous certaines lumières, mais ils peuvent devenir plus foncés ou plus clairs en fonction de son exposition au soleil. Ce qui sous-entend donc que les yeux de l'hybride seront d'un bleu très clair en journée, et d'un bleu presque bleu marine une fois la nuit venue.

Très frêle en elle-même, la britannique semble capable de se briser d'un instant à l'autre, ce qui d'ailleurs demande beaucoup d'attention à James. Du au fait d'être une hybride, son corps de base très résistant est devenu fatigué, éprouvé, et elle ne possède donc aucune force, en plus de n'avoir aucune forme réellement féminine, ayant une faible poitrine, et il lui est désormais difficile de tenir longtemps une marche qu'elle aurait fait en riant auparavant. Et, très fragile, elle est perpétuellement veillée par le vampire qui craint que son heure n'arrive à tout moment. Il semblerait qu'elle n'ai toujours pas fini sa période d'adaptation à son hybridation, ou bien que son corps refuse certaines composantes qui lui ont été imposées, ses anti-corps luttant contre une partie d'eux-même. Ce qui secoue fréquemment de violentes douleurs ses quarante kilos et son mètre cinquante-deux. Parce que oui, Gwendolyn est aussi petite que cela, ce qui bien évidemment en laisse perplexe plus d'un lorsqu'on la voit au côté du vampire immense qui peut sans problème la soulever d'un bras. En réalité, si elle ne complexe pas sur son physique, elle s'avouera tout de même embêtée d'être aussi petite en comparaison avec James. Si celui-ci est assez avenant avec elle pour se pencher lorsqu'il l'embrasse, pour lui éviter de devoir se hisser sur la pointe des pieds, il faut avouer qu'être plus grande que lui uniquement lorsqu'il est assit au sol, ou dans les escaliers parce qu'elle passe toujours derrière lui au cas où il puisse lui arriver de tomber, la fait se sentir encore plus petite qu'elle ne l'est réellement.

Pour ce genre de raisons, mais aussi parce qu'elle trouve ça adorablement joli, la donzelle porte parfois des chaussures à talons, même si pas bien hauts pour pouvoir toujours courir sans risquer de se faire mal, même si elle est bien sûr plus à l'aise avec des chaussures plates. Et, bien évidemment, parce qu'elle ne peut pas s'habiller de façon adulte, elle se montre toujours vêtue de vêtements d'un genre encore le gothic lolita, casual lolita ou sweet lolita, ce dernier ne sortant du placard qu'en été pour accorder les couleurs au temps chaleureux. Aimant les froufrous et les robes tournant lorsqu'elle tourne sur elle-même, souvent ornées de nœuds et pas rarement de fleurs, elle choisit souvent ses tenues sur des coups de tête. Tout aussi capable de se vêtir ainsi qu'avec des vêtements d'enfants "normaux", Gwendolyn est le genre de personne qui ne se prend pas la tête sur son apparence, aimant à jouer dans l'herbe sans craindre de verdir ses affaires. Il vous sera même possible un jour, si vous venez rendre visite aux amoureux sans prévenir un matin, que ce soit une Gwendolyn flottant dans un t-shirt ou une chemise à James qui vienne vous ouvrir la porte. Si ce n'est pas le vampire lui-même, les cheveux occupés par une légion de chouchous et rubans.

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Gwendolyn O. Valentyne, ces mots que l'on cache dans le silence et que l'on coupe du regard.

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